Projets réalisés

Objectifs spécifiques de l'urbanisme soucieux de l'environnement, une méthode pour guider le processus de prise de décision

Les accords internationaux sur le changement climatique vont rendre obligatoire la comptabilité carbone du secteur de la construction, et ainsi généraliser les Analyses de Cycle de Vie (ACV). Pourtant, si la méthode est au point pour l’analyse d’un bâtiment dont on connaît tous les détails, ce n’est pas le cas pour des projets sommairement détaillés et encore moins lorsque la question traite de l’échelle urbaine. Les outils et disponibles en Suisse (SMEO et outil Excel 2000W) n’échappent pas à la règle et apportent peu de valeur ajoutée aux urbanistes et ingénieurs en phase amont des projets de conception. En effet, pour évaluer la performance de leurs projets urbains, ceux-ci doivent par exemple choisir le type d’isolation des bâtiments à un stade de conception qui ne le permet pas encore. Le nombre d’hypothèses de projets à formuler est alors trop important pour obtenir une évaluation de la performance environnementale qui soit une réelle aide à la décision.

Les résultats du projet consistent en un logiciel prototype basé sur une approche paramétrique permettant d’explorer l’impact d’un niveau de performance énergie/carbone sur les paramètres de conception qui reste à définir, et ainsi potentiellement orienter les choix de conception futurs. Toutefois, l’étude de cas du site de blueFACTORY à Fribourg a mis en lumière certains obstacles à surmonter avant d’envisager une exploitation professionnelle de l’outil :

1. Actuellement, il n’est pas possible de définir en Suisse un seuil d’émission carbone maximum pour les bâtiments qui soit compatible avec l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. En effet, seule la norme SIA2040 qui se base sur le concept de la société à 2000W établi dans les années 90 est actuellement disponible. Cette norme définit un seuil d’émission carbone d’une tonne par personne en 2100, sans lien avec la neutralité en 2050.
2. La complexité et le faible niveau de compétences disponibles limitent l’utilisation d’un tel outil par les acteurs mêmes d’un projet urbain.